Page:Duplessis - Les Boucaniers (Montbars l'exterminateur), Tome VI, 1853.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pense, elle le dit ; ce que son cœur éprouve, elle le laisse voir. Tu ne dois pas t’enorgueillir des avances et des aveux qu’elle vient de te faire, car pour elle ces avances et ces aveux sont sans portée. Elle obéit à la sympathie que tu lui inspires, et elle rêve en toi un camarade, pas autre chose.

Grâce à la liberté illimitée dont elle jouit, à la vie active qu’elle mène, au respect véritable et profond que tous les anciens boucaniers et les nouveaux flibustiers ressentent pour elle, Jeanne, tout en vivant au milieu d’un monde débauché et corrompu, a conservé une