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si féroces quand ils flairent l’ennemi, si doux et si obéissants à notre voix !… La mer présente certes un beau spectacle, mais combien n’est-il pas inférieur à celui de nos forêts, lorsque le soleil se lève !… Il y a des moments où l’on se trouve si heureux, qu’on est obligé de pleurer pour ne pas souffrir !… J’ai vu souvent arriver, soit à l’île de la Tortue, soit au Port-Paix, ou à celui de Leogane, des navires flibustiers chargés des dépouilles espagnoles ; les matelots, excités par l’idée des débauches que l’or allait leur procurer, saluaient le rivage de cris bruyants, eh bien ! je puis vous le jurer, Montbars, jamais à ce spectacle