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votre vie des bois. Je sais les privations qu’elle impose : le peu de profit que généralement on en retire. Six mois de rudes travaux et d’un bonheur suivi, ne vous donnent pas la vingtième partie du gain que produit une heure de course en mer.

— Ça c’est vrai, répondit un autre boucanier, mais si notre existence a son côté pénible, ne nous offre-t-elle pas aussi de délicieuses jouissances ! Quelle joie est comparable à celle que nous éprouvons en voyant le taureau sauvage tomber foudroyé sous notre balle, en entendant les aboiements de nos chiens,