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— Louis, je m’appelle de Montbars !… Oui ton père est mort dans mes bras, mort assassiné par un monstre !… Écoute-moi : lorsqu’éclata cette sédition de 1675, qui fit couler tant de sang en Bretagne et te priva de l’amour de ton père, mon frère et moi nous dûmes nous exiler. Le comte de Morvan était compromis d’une telle façon qu’il n’avait à espérer ni à attendre aucune grâce. Et puis ton père, Louis, était un de ces hommes justes, inflexibles et fiers, qui, vaincus par la force, mais sachant le bon droit et la justice de leur côté, préfèrent livrer leur tête au bourreau, à l’incliner devant le pouvoir victorieux ! J’eus donc