Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome III, 1853.djvu/293

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vait le bandit : « Chère enfant, je suis plus fier de la victoire que j’ai remportée sur toi, fille noble et altière, que de tous mes triomphes sur tes compatriotes ! Au moins ton cœur s’est défendu ! Si je n’éprouvais pour les femmes un mépris sans bornes, j’aurai presque eu un caprice pour toi. Tu es fort gentille et assez drôle ! Quand on parlera mal en ta présence, de nous autres boucaniers, j’espère que tu prendras notre défense : tu sais que nous valons mieux que notre réputation. Ne me garde pas rancune si je n’ai pas voulu de toi pour ma maîtresse ; tu m’aurais fatigué et déplu au bout de vingt-quatre heures, tandis que je pars aujour-