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jourd’hui à me débattre contre les tortures d’un honteux et inexorable souvenir !

Nativa ne put, en prononçant ces derniers mots, retenir un soupir ; mais surmontant bientôt, grâce à sa force de caractère, l’émotion qui l’agitait, elle reprit d’une voix calme la suite de son récit.

Le chef des boucaniers qui nous avaient vaincus, était certes, l’homme le plus extraordinaire qui soit possible d’imaginer. D’une politesse exquise et d’un savoir-vivre parfait, il fut pour moi plein