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finit, après avoir fait une large part à la passion, par réfléchir.

Il fut tout effrayé alors de la pauvreté que présentait son bagage amoureux ; car, après s’être complaisamment figuré d’abord que la séduisante créole lui avait donné toute son âme, il s’aperçut que la seule faveur — encore cette faveur était-elle indirecte et accidentelle — qu’elle lui eût accordée, était ce ruban enlevé de sa chevelure par le vent, et qu’il portait depuis lors sur son cœur.

Des promesses, d’engagements, d’espérances, même lointaines, jamais il n’en