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des prétentions insensées ! Vous m’avez avoué que vous possédiez des richesses immenses ; je sais que votre nom compte parmi les plus illustres de la grande noblesse d’Espagne, et je ne suis, moi, qu’un pauvre et obscur gentilhomme sans fortune, sans protection, sans avenir ! Vous voyez bien que je ne pourrais songer sans folie à faire rencontrer nos destinées ! Ce que je veux vous dire, c’est que je vous aime d’une amitié tellement respectueuse et dévouée, qu’elle touche à l’adoration ! que si vous vous refusez à accepter mon dévoûment, mon existence sera à tout jamais gâtée ; que vous perdrez mon