Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Eh bien ! reprit Nativa avec douceur, voilà que tu te méfies de moi ! c’est mal, Jeanne ! Tu as essayé de me tromper, n’est-ce pas ? M. de Morvan n’a jamais trempé dans ce crime abominable. J’excuse ta ruse. Tu avais peur de moi. Tu voulais m’éloigner à tout prix : tu avais raison. Alors, c’est convenu, M. de Morvan est innocent. Mille fois tant mieux ! Il me sera encore permis de le revoir quand tu seras sa femme.

— Je ne mens jamais, répondit Jeanne d’une voix à peine intelligible. Mon chevalier Louis devait venger son père : il