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les plaintes et les gémissements des infortunés qui jadis sont morts ici dans les tortures, d’une agonie solitaire !… Mon Dieu ! que la liberté est une douce et belle chose !… Nativa, allons-nous-en !… fuyons !… Je connais les ressources des forêts ! Ma chasse pourvoira amplement à nos besoins ; avec des branches et des feuilles je construirai une hutte. Nous aurons de l’air et du soleil ! Tu verras quelles ineffables voluptés l’on trouve dans l’intimité de la nature ! Tu ne peux t’imaginer quel suave parfum exhalent les fleurs ! Cela ne ressemble en rien aux senteurs maladives de ces plantes torturées par la mode, qui languissent et se