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— Oui, j’emploierai la force, s’il le faut, pour sauver ma vie, dit-elle.

— Voilà que tu parles à présent comme un flibustier, reprit tristement Jeanne. Mon pauvre chevalier Louis ! que tu serais donc malheureux si je laissais après moi cette femme sur la terre !… Nativa, tu viens de prononcer ton arrêt de mort !

Jeanne, qui était séparée de sa rivale par toute la longueur de la cabine, saisit alors vivement sa carabine et, l’armant avant que l’Espagnole eût le temps et la pensée de s’opposer à cette action :