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tient notre existence entre ses mains ! Nous l’avons lâchement, ignoblement méconnu : sa vengeance sera terrible ! Pas un de nous, s’il le veut, ne sortira vivant de l’Asile !…

Ces paroles causèrent aux Frères-la-Côte un étonnement et une émotion qui se changèrent bientôt en stupeur et en effroi, lorsque Laurent les eut mis en quelques mots au courant de ce qui se passait.

Pâles, altérés, les misérables observaient un morne silence.

— Ne tremblez pas ainsi, reprit Laurent, rassurez-vous ! Montbars vous méprise trop pour songer à tirer vengeance