Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/301

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme je ne me croyais pas capable d’estimer un homme. Veux-tU que nous mourrions amis et rivaux tout à la fois ? Je serai heureux de te serrer la main.

Laurent s’avança alors vers l’ancien chef de la flibuste qui l’arrêta par un geste énergique et impérieux.

— Laurent, lui dit il, je vois que la prière ne t’a pas sanctifié : ton pied est déjà dans la tombe, et tu rêves encore une trahison !

— Non, Montbars, tu te trompes ! dit doucement Laurent ; tu as toujours été trop sévère pour moi… Je te jure qu’après avoir touché ta main, en signe de réconciliation, je retournerai à ma place