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pondit froidement Montbars ! Je ne te ressemble pas, Laurent !… À toi, pour être grand, il faut les regards et les applaudissements de la foule, les excitations de l’amour-propre, l’enivrement de la lutte !… Chose singulière !… Toi, qui méprises si profondément l’humanité entière, qui affectes de ne voir dans les hommes que des instruments passifs de tes volontés, tu es l’esclave du premier venu ! Tu te donnes autant de mal pour briller devant un simple engagé, un obscur matelot, que s’il s’agissait d’acquérir une gloire immortelle, de transmettre ton nom à la postérité la plus reculée… Moi, c’est tout le contraire : la