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Laurent sentit une sueur froide couvrir ses tempes. Il comprit que Montbars n’essayait pas de lui en imposer. Il resta immobile.

— Insensé ! poursuivit l’ancien chef de la flibuste ; tu me tenais en ta puissance, et tu m’as laissé vivre !… Fatale imprudence !… impardonnable oubli de mon passé !… Suis-je donc un ennemi tellement à dédaigner que l’on me croie incapable d’illustrer mon agonie par un suprême effort !… Montbars ne doit tomber que foudroyé par le tonnerre !… Laurent, voici l’heure venue de te relever à mes yeux !… N’avance pas !… Un pas,