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suis prêt à te suivre ! montre-moi le chemin.

— Remets-toi, mon pauvre Laurent, reprit Montbars, tes jambes sont toutes tremblantes, ton cœur bat avec une violence, que je l’entends rebondir dans ta poitrine. Appuie-toi sur moi… Ce pauvre Laurent, a-t-il donc eu peur !

Le flibustier porta la main à son poignard, mais la pensée des dix millions l’empêcha d’accomplir son sanglant projet. Tuer de Montbars, avant de connaître son secret, c’eût été se perdre à tout jamais auprès des Frères-la-Côte.