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Montbars, la tête orgueilleusement rejetée en arrière, les bras croisés, arrêtait les Frères-la-Côte par la seule puissance de son regard.

Bientôt il prit la parole :

— Frères-la-Côte, dit-il, il vous faudra bien des années de dévoûment et de gloire pour effacer ce moment d’égarement et d’erreur. Vous vous taisez… Vous rougissez de votre indigne trahison, de votre hideuse ingratitude ! C’est bien. Je vois que vous comprenez l’énormité de votre faute, que tout sentiment de loyauté n’est pas éteint en vous. Peut-être ; s’il est