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— Oui, c’est Laurent qui m’a assassiné, répondit Pierre d’une voix déjà à moitié éteinte, mais ce n’est pas pour toi que je meurs… c’est pour la flibuste… Ne m’interromps pas… j’ai peu de temps à vivre. J’ai rencontré Laurent en canot… à l’extrémité de la baie… il préparait son embarquement. Notre explication n’a pas été longue… Dès qu’il m’a vu, il s’est écrié : « Ah ! tu me trahis ! » Puis il m’a tiré un coup de pistolet. Il paraît que Laurent a des espions méfie-toi… Si d’ici à deux jours tu ne peux le rejoindre… embarque toi à ton tour… tu seras sûr de le retrouver à l’Asile… Au revoir, Montbars, bonne chance !… j’aurais pré-