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railleur à de Morvan ; trouves-tu que cette somme paie le sang de ton père ?

Le jeune homme, depuis le commencement de cette scène, était en proie à une fureur concentrée réellement surhumaine : l’horrible et ignominieux supplice subi jadis par le comte, s’était représenté à son esprit dans ses moindres détails ; il avait entendu le sifflement du fouet lacérant la victime, compté les coups, vu jaillir le sang, assisté à l’épouvantable agonie de son père.

Une sueur froide perlait sur le front