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— Monsieur le gouverneur, dit-il, mon cœur saigne, lorsque je songe qu’appartenant à la noblesse, et digne de verser mon sang pour le service du roi, je me trouve enrôlé dans une troupe de… dans une troupe irrégulière ! La vue des uniformes royaux rend plus sensible encore pour moi la fausseté de ma position !… Je me prends à désirer le sort du dernier des officiers de l’escadre… Croyez au reste, monsieur le gouverneur, que j’apprécie vivement l’honneur de servir sous vos ordres !… Si votre présence à la tête des flibustiers, ne me relevait pas un peu de mon humiliation, je resterais, l’épée dans le fourreau, spectateur impassible de la