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Ses magnifiques cheveux, à moitié dénoués sous son large chapeau de paille, inondaient ses épaules ; son teint, animé par l’ardeur qu’elle apportait à la chasse, était d’une fraîcheur à défier et à vaincre l’éclat de la rose.

Mais ce qui frappait surtout de Morvan d’admiration, c’était l’inimitable légèreté de Jeanne.

Habituée dès son enfance aux exercices du corps, la charmante enfant mettait dans ses élans de biche une grâce indicible, une hardiesse aisée dont la plume ne saurait donner une idée.