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honneur de gentilhomme, sur mon salut de chrétien, je te jure que la pitié n’entre pour rien dans ma tendresse !… Je t’aime avec une passion qui me tue !… Je t’aime de toutes les forces de mon cœur et de mon âme !… Dans la nature, je ne vois que toi !… Ton image, ta pensée remplissent seules mon cœur !… Je t’aime tellement pour moi, que si demain un homme, jeune, riche, puissant et beau, t’offrait son nom et te demandait à partager son opulence, je poignarderais cet homme, dût mon crime te coûter le bonheur de ta vie entière !… Réponds, Jeanne ! Est-ce là aimer une femme par pitié ! Ah ! tu ne sauras jamais les tour-