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Dès lors je n’eus plus à craindre de mourir de faim ; j’êtais assuré de me procurer une abondante nourriture quotidienne.

Je menais depuis quatre à cinq mois — autant que je puis me le rappeler — cette vie digne d’une bête brute, lorsqu’un soir mon chien me rapporta deux petits marcassins vivants. Je résolus de les élever et d’en faire les compagnons de ma solitude ! Le succès dépassa mon attente ! Le pauvre Jacques, que vous avez tué, est l’un de ces deux marcassins ! Nous nous aimions d’une tendresse extrême ; sa fidélité envers moi tenait