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lendemain matin, quoi que très affaibli par la perte du sang qui avait coulé de ma blessure, je parvins à me lever et je me mis en route pour chercher mon maître. Ce fut alors seulement que je m’aperçus qu’un des chiens de la meute était resté avec moi ; le brave animal me léchait les mains et semblait m’inviter par ses mouvements à le suivre ; je me confiai à son instinct et je marchai tant que mes forces me le permirent.

La nuit vint, et avec la nuit toutes les angoisses de la faim. Mon maître m’avait laissé par bonheur, un morceau de vache, que je portais pour son repas du