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puis, après avoir hésité, et, d’une voix dont les sons rauques sortaient difficilement et avec effort de son gosier :

— Je suis un ancien engagé ! répondit-il, pourquoi avez-vous blessé mon ami Jacques ?… Il ne vous avait pas fait de mal !…

— Cet homme est un maron[1] ! dit Desrosiers. Il faut le fusiller !

Cette menace ne produisit aucun effet

  1. Les Boucaniers désignaient par le mot maron les engagés, qui, pour fuir leur brutalité, se réfugiaient dans les mornes déserts de l’île, en passant dans la partie espagnole.