Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome IX, 1853.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

possible ; cette voix était bien celle de Jeanne. Jeanne l’abandonnait. Au même instant, le petit navire orientait ses voiles et s’éloignait en courant une bordée pour aller chercher le vent.

De Morvan parcourut la grève d’un rapide regard ; pas une embarcation ne se trouvait à sa portée : un moment il eut la folle pensée de se jeter à la nage !

Immobile, anéanti, il resta sur la grève jusqu’à ce que le caboteur eût disparu dans les ténèbres ; alors il reprit lentement le chemin de l’habitation du flibustier.