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gure de la guerrière. Elle leva le bras pour frapper le fils, le père détourna le coup avec son épée et tomba lui-même mortellement frappé. L’ange de la France, laissant tomber un regard de miséricorde sur le jeune homme, passa avec sa mission libératrice. Mais le glaive divin, en touchant l’épée de votre aïeul, l’électrisa d’un aimant de liberté, Le vieillard la tendit à son fils et lui dit : « Je meurs, ne cherche pas à me venger ; cette guerre est pleine d’injustice et de trahison. Prends cette arme et que désormais dans tes mains ou dans celles de tes descendants, elle ne serve que la justice et la patrie menacée dans son indépendance ou blessée dans son honneur. Laisse les rois vider eux-mêmes leurs querelles ambitieuses ; ne la tire du