— J’accepte volontiers votre offre… je vais faire ma sieste.
Deux heures plus tard, le Gambusino, fidèle à sa promesse, était de retour : un fort beau chevreuil, dont il tenait les quatre pattes dans ses deux mains, pendait inerte autour de son dos.
— Voulez-vous m’aider à porter ce gibier jusqu’à votre tente ? me demanda-t-il, sans entrer dans aucun détail sur sa chasse.
— Avec le plus grand plaisir.
— Ah ! ah ! — me dit le Gambusino, quand nous fûmes arrivés, — voilà le soleil qui marque six heures.
— Eh bien ?
— Eh bien ! j’attends ! — me répondit-il en jetant par terre la gaîne de cuir qui enveloppait son poignard et en laissant le fer nu à sa ceinture.
— Vous m’intriguez, don Rafael, qu’attendez-vous ?
— Cet Indien qui se dirige vers nous, cher ami.
— Et quel est-il, cet Indien ?
— Cet Indien est celui que j’ai nommé hier directeur en chef des travaux que vous faites exécuter.
À peine le Gambusino achevait-il cette réponse, que mon directeur en chef arriva ; il nous salua