encadre la cathédrale de Mexico, lorsque je me sentis frapper doucement sur l’épaule.
— Comment vous portez-vous, don Pablo ? Voici un siècle que l’on ne vous a vu.
Je me retournai aussitôt, espérant que c’était du moins un adieu qui me venait et après lequel je n’aurais pas la peine de courir ; mais je reconnus, non sans un léger désappointement et beaucoup de difficulté, un petit officier mexicain, nommé Salazar, avec lequel le hasard m’avait déjà fait trouver deux ou trois fois.
— Vous semblez bien affairé, me dit-il.
— Tellement affairé que je suis forcé de perdre la bonne aubaine de votre rencontre et de vous laisser tout de suite : il est impossible même, en y consacrant ma nuit, que je termine d’ici à demain le quart de ce qui me reste a faire.
Alors permettez-moi de vous donner un conseil, don Pablo, faites pour vos affaires ce que je fais pour mes créanciers.
— Je suis fort pressé, je vous le répète, et il faut que je vous quitte ; cependant je voudrais bien savoir ce que vous faites pour vos créanciers.
— Ah ! vous l’ignorez ; c’est cependant fort connu. Eh bien, cher don Pablo, j’ai vingt créanciers qui n’ont point encore perdu tout espoir d’être payés — des gens bien optimistes ! — et qui viennent me trou-