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palement ; elle se traduit par un engorgement considérable de la peau et du tissu cellulaire avec une inflammation préalable des capillaires et des ganglions lymphatiques ; elle est désignée sous le nom de lèpre des Arabes ou lèpre tuberculeuse éléphantine.

Tout récemment, la médecine vétérinaire a introduit dans sa nosologie le mot éléphantiasis ; elle l’a appliqué indistinctement à des affections très-différentes et ayant, avec celles que l’on connaît sous ce nom en médecine humaine, quelques analogies très-éloignées. De ce nombre est la maladie dont nous allons faire l’étude ; son assimilation à l’éléphantiasis des Arabes est loin d’être juste, car cette dernière affection offre des caractères qu’on chercherait vainement dans son homonyme chez les animaux de l’espèce bovine.

Définition. — Encore désigné sous le nom de lèpre, fièvre angéiolénique, l’éléphantiasis est une maladie cutanée, encore non classée, particulière au gros bétail du Midi de la France.

Connu aussi sous le nom de maladie rouge, l’éléphantiasis exerce ses ravages pendant les chaleurs de l’été surtout et pendant la saison de l’automne. Si, apparaissant fréquemment dans nos contrées chaudes, il n’enlève pas beaucoup d’animaux, c’est que le siège des altérations principales qu’il détermine est à la peau, c’est-à-dire sur un organe qui, presque toujours, peut supporter pendant fort