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prendre à nos propriétaires les divers soins qu’ils doivent accorder à leurs animaux s’ils veulent les préserver, non-seulement de la maladie qui nous occupe en ce moment, mais encore de bien d’autres maladies de gravité variable qui peuvent survenir sous l’influence des mêmes causes.

Moyens curatifs. — État aigu.Quand l’éléphantiasis se présente et que le pouls est fort, l’artère tendue, que les muqueuses sont franchement injectées, il faut immédiatement pratiquer une saignée de 6, 7 ou 8 kilogrammes ; de plus, on emploie les purgatifs légers, tels que le sulfate de soude, de magnésie, ou bien l’émétique en lavage, à la dose de 6 ou 8 grammes. Le sel de nitre n’est pas à dédaigner dans une pareille occurrence. Si la maladie est prise tout à fait à son début, il arrive quelquefois, par ces moyens, qu’on l’enraye ; mais, encore une fois, je le répète, faut-il la saisir à cette période, sans cela elle poursuit son cours. Quand on voit qu’une grande saignée, dès l’invasion de l’affection, n’a point modifié sa marche ni son intensité, on peut prédire qu’elle sera grave, et il faut immédiatement abandonner ces grandes émissions sanguines qui préparaient une convalescence interminable. Après avoir placé les malades dans une étable fraîche et aérée, on insiste sur les fumigations générales émollientes, les lotions de même nature sur les parties les plus affectées, les couvertures. Par ces moyens, la transpiration,