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meilleure prophylaxie consiste à entourer continuellement les animaux de soins bien entendus. On leur fait une bonne litière, on donne de l’air le matin ou le soir, on fait pacager, on étrille ; l’eau que l’on destine pour abreuver les animaux, doit être de bonne qualité ; c’est le matin, de bonne heure, pendant que le temps est frais, qu’on doit soumettre les animaux au travail et les délier au moins à huit, neuf heures au plus tard, pendant les saisons chaudes. Si on est obligé de les tenir à la chaleur, comme pour dépiquer par exemple, qui empêche, pour éviter l’action irritante et immédiate des rayons solaires, et les piqûres des taons et des mouches, de recouvrir les animaux avec des toiles ou tout autre couverture légère ?

Quand les aliments sont insuffisants, il faut y suppléer en faisant pacager les bestiaux toutes les fois qu’on le peut. Le bouvier soigneux, en revenant du travail, rapporte une poignée d’herbe, un pied de trèfle, de luzerne, etc. ; il a le bon sens de varier la nourriture de ses bestiaux, de les mener avec douceur, de les exercer avec ménagement, en un mot de les aimer ; aussi, ses animaux sont rarement malades. Si des inondations ont rendu les aliments de mauvaise qualité, vaseux, si elles ont contribué à les rendre moisis, il est bon de les battre pour enlever la terre ou la moisissure et de les asperger d’eau salée ensuite.

Ces seules indications sur le traitement préservatif sont suffisantes, je crois, pour faire com-