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nillons. Cette complication est très-grave et fait périr les malades dans la majorité des circonstances.

Lorsque l’éléphantiasis se complique de broncho-pneumonie, l’animal tousse considérablement, la respiration est très-gênée ; l’auscultation dénote un bruit de frottement très-prononcé et un râle à grosses bulles ou crépitant, et, de plus, l’absence du murmure respiratoire suivant la période de la complication.

On a cité aussi l’arachnoïde comme accompagnant parfois la maladie que nous avons en vue, mais cette affection s’observe rarement. Enfin, une dernière complication est la phthisie, qui attaque surtout les animaux atteints d’éléphantiasis chronique ; dans cet état, les malades sont peu ardents au travail, presque toujours valétudinaires, et peu propres conséquemment à rendre de bons services.

ANATOMIE PATHOLOGIQUE

Nous avons vu, à propos des symptômes, que la maladie est loin d’être toujours la même quant à sa marche, ses complications, ses terminaisons, son début. Ceci doit nous faire pressentir que l’anatomie pathologique doit aussi varier suivant les cas ; c’est ce qui arrive en effet.

État aigu. — Après quatre ou cinq jours d’existence de la maladie, on rencontre les lésions morbides suivantes :