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début, l’affection devient incurable. Occupons-nous donc de l’état aigu, et surtout du début de cet état, car, après la première période, il ne reste que fort peu de chance de succès ; la maladie passe à l’état chronique, ou bien, si elle est trop intense, elle se termine par la mort. Quoi qu’il en soit, on ne doit jamais se hâter de pronostiquer, car l’éléphantiasis déjoue souvent, de la manière la plus complète, les prévisions en apparence les mieux fondées. On ne doit pas non plus perdre de vue qu’à gravité égale, une vache guérit plus facilement qu’un bœuf (Festal) ; cela tient sans doute à sa plus grande rusticité.

L’incubation n’offre pas de symptômes bien tranchés ; néanmoins, il en est quelques-uns qui peuvent mettre, jusqu’à un certain point, sur la trace de la maladie. Ainsi, on peut voir que la peau est un peu plus rouge qu’à l’état normal, quelle est moins souple, que le poil a perdu un peu de son luisant et qu’il est en même temps plus hérissé, que les yeux sont plus rouges, que la chaleur de la peau est un peu augmentée, que l’appétit est moins actif, la rumination plus lente, la faiblesse plus grande, la soif augmentée, les excréments un peu plus durs. Cette période d’incubation dure deux ou trois jours, puis apparaissent bientôt les autres symptômes qui vont caractériser l’affection.

Début. — Le propriétaire s’aperçoit ordinairement de la maladie quand il voit que son animal a le cuir rouge, adhérent, surtout sur les côtes, que