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2o De recevoir du Gouvernement turc des priviléges et des monopoles importants, soit à Constantinople, soit dans le reste de l’empire.

3o D’obtenir du Sultan la concession et l’abandon graduel des terres de la Palestine, ce qui sera un moyen de créer temporairement de nouvelles ressources financières au Gouvernement ottoman.

4o De distribuer, à prix d’argent, celles de ces terres dont la Compagnie aura obtenu elle-même la possession, et de faire coloniser internationalement les plus fertiles vallées de la Terre-Sainte.


L’empire turc contient des richesses de tous genres qui, si elles étaient exploitées par une Compagnie financière puissante, pourraient procurer des résultats considérables et certainement beaucoup plus lucratifs que ceux qu’il est permis d’obtenir en Occident.

La Porte ne possède ni les ressources, ni les forces nécessaires pour créer et mènera bonne fin les travaux d’utilité publique que réclame impérieusement le développement intérieur de l’Empire ottoman. Cette puissance, réduite à ses propres forces, ne peut décidément pas augmenter ses revenus ni s’en former de nouveaux ; elle est incapable de donner un appui énergique à l’agriculture ou à l’industrie, qui sont les seuls moyens d’accroître la fortune et la prospérité publiques.


C’est donc à l’Occident, qui possède les capitaux et où les forces créatrices surabondent, à prendre en main une œuvre susceptible de donner des résultats financiers et même politiques excellents, et c’est aussi à l’Occident qu’échoit tout naturellement le droit de profiter des avantages réels que présente la Turquie. En conséquence, il y a tout lieu de former une Compagnie assez puissante et assez riche pour fournir des ressources importantes au Gouvernement turc et être elle-même très-largement rémunérée de ses entreprises.

Il est parfaitement certain que des opérations habilement conduites, dans ce pays neuf, rapporteront des intérêts fort élevés ; mais il faut trouver des combinaisons nouvelles qui rencontrent à la fois l’approbation des Puissances européennes et l’appui sincère de la Sublime-Porte. Ainsi, et pour ne point disséminer ses forces, cette association devra utiliser certaines circonstances spéciales où se trouve actuellement la Turquie, et la Palestine se présente tout naturellement à l’esprit comme pouvant devenir un premier champ d’activité.

La Palestine, on le sait, ne demande que du travail pour produire avec