— Oui, on ne parle jamais de ça, je le sais, mais j’ai faim.
— Voici l’auberge !
— Il n’est que temps. Pourvu que le menu soit potable. Je sens que s’il y a du veau marengo, ma faim disparaîtra illico.
Et ils entrèrent à l’hôtel, en riant tous deux, la raquette sous le bras.
— Là-bas, leurs familles, déjà à table, les attendaient.
— À tout à l’heure, Agacette !
— Oui. Au tennis, à quatre heures.
— C’est ça. On fichera à nouveau la volée aux Anglais,
— Bien entendu.
— Bon appétit !
— À vous itou !
ii
Jeux dangereux
Agacette Duflan fut à quatre heures au tennis et, avec son compagnon, qui répondait au nom galant de Sosthène Vladivity, collabora à gagner une nouvelle partie.
Assise ensuite sur un fauteuil transatlantique, elle soufflait en pouffant.
Sosthène à son côté demanda :
— Qu’est-ce qui vous fait rire ?
— C’est que vous avez oublié votre demande en mariage.
— Mais pas du tout. Je ne pense qu’à ça !
— C’est un peu trop. Alors, cela vous tient toujours ?
— Oui. Mais on n’est pas à l’aise ici pour parler intimement.