Le reste du jour se passa dans la liesse artificielle de ces divertissements galants et pudiques. Il y eut un repas discret et plein de réflexions mondaines ; puis, vers la sixième heure de l’après-midi, Amande et son mari sautèrent, parmi quelques vœux bien choisis, dans une auto qui les mena à la gare de Lyon.
Avant ce départ, une vague tante, qui inaugurait pour la circonstance une parenté toute neuve, prit Amande à l’écart et lui confia la nécessité de faire bientôt le sacrifice de toutes ses pudeurs.
— Ma chère enfant, dit la duègne avec un air faussement attendri, comme ta mère n’est plus, je prends sur moi de te faire des recommandations indispensables.
— J’écoute, fit Amande en se retenant pour ne pas rire.
— Te voilà mariée…
— On le dit, reconnut la jeune femme.
— Et tu as de nouveaux devoirs.
— Oh ! ce ne sont pas des devoirs urgents.
— Si, ma chère enfant. Tu vas aujourd’hui même avoir une grande surprise.
— Merci de m’en avertir.
— Et souffriras peut-être.
— Ah ! bah. Je prendrai un cachet d’aspirine.
— Tu verras… Mais ce que je dois te recom-