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LES MARCHANDS DE VOLUPTÉS

On but donc, en conversant avec politesse et prudence. La jeune fille mentit un rien en contant sur sa personne même des choses fausses, mais propres à dépister le curieux. Lui ne dit pas grand’chose. On voyait de loin les couples danser avec une fièvre obstinée. Il entrait aussi dans l’établissement des femmes de minute en minute plus deshabillées, car la maison, pour inspirer confiance à sa clientèle, savait graduer l’inspiration publique de façon à amener la plus grande liberté sans à-coups.

De fait, bientôt, des femmes vêtues d’un simple cache sexe se promenèrent avec allégresse. De beaux garçons, un peu plus vêtus, se mirent de la partie. Ils avaient un petit caleçon…

Puis les danses devinrent un peu plus étroites et les contacts donnèrent des émotions plus visibles à leurs acteurs. Enfin, on en vint à des divertissements du genre ancien, c’est-à-dire pareils, en plus chaste, pourtant, à ceux qui sont peints sur certains murs de Pompéi.

Oh ! oh ! pensa Amande, que cela électrisait un peu, et qui ne voulait point s’obéir. Je vais rentrer…