de ces courbes mathématiques qui intègrent
abstraitement tous les absolus, donc tous les
paradis… Et entre bras et jambes c’est un
bloc harmonieux de lignes enchevêtrées, avec
des renflements pareils à des coussins, des
creux, des monts et des vallées, toute une
géographie plastique qui résume en vérité
la terre et les planètes, y compris je ne sais
quel volcan…
Ah ! que ma chère Amande est donc exquise à voir, à décrire et même à toucher… Car on peut la toucher. Oh ! pas trop loin ! J’ai dit qu’elle était flirteuse et moderne. Une fille de notre époque ne peut pas se tenir, comme une icone, au fond d’une niche, pour sourire à ses admirateurs. Amande sourit, certes, mais de près. Elle professe d’ailleurs que l’amour est un exercice sportif et qui réclame de l’entraînement avant la grande épreuve du stade. Aussi elle descend parmi les humains… Elle flirte. Mais sans se brûler les doigts… Le flirt est, au surplus, une chose difficile à délimiter. En France il se tient dans des limites modestes parce que nous sommes un peuple ami du dévergondage, c’est-à-dire que nous allons tout de suite droit au fait. Chez les peuples vicieux, c’est-à-dire où la pruderie est forte et impérative, le flirt est alors beaucoup plus hardi. Il comporte des jeux de mains qui ne sont pas exclusivement manuels, des contacts profonds d’in-