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LES AMANTES DU DIABLE

château, bâti huit siècles plus tôt sur l’emplacement où régnait à cette heure la demeure féodale des Heaumettes.

Tout autour, pendus aux murs noircis, on voyait des instruments de fer aux formes baroques et incompréhensibles, des tenailles flammées, des couperets cintrés, des buires à long manche pour verser le plomb fondu, des scies en arc, des pinces et des maillets.

À terre, dans le plus complet désordre, il y avait des chevalets et des outres, trois entonnoirs de cuir, des boîtes en bois épais avec des trous aux extrémités — les brodequins, — des cordes et des lanières de cuir, des poulies et une chape de peau tannée couverte de pointes aiguës. On la mettait sur le ventre des torturés, lorsqu’ils étaient nus, pour que leur impudeur n’offensât point le regard.

On accédait à cette pièce mystérieuse, et dont nul bruit ne pouvait sortir, par un escalier de trente marches. Il donnait, au-dessus, dans une prison munie de deux cages de fer, puis, plus haut encore, par un autre escalier raide et sans rampe, dans une salle munie de meurtrières étroites. De là, en cas d’assaut, il était possible de prendre d’enfilade les assaillants des courtines, sur deux côtés.

On nommait cette tour la Nicole, sans que personne sut pourquoi. Jean Hocquin descendit donc dans la salle de question. Il avait confiance en lui-