Page:Dunan - Les Amantes du diable, 1929.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.
179
LA PRISE DU CHÂTEAU D’ASSIEN

Deux autres arquebusades n’eurent pas plus de succès que la première.

Enfin, ce fut la corne du bois, qui faisait l’avant-garde de la forêt, et, sous son couvert les fuyards se trouvèrent hors d’atteinte.

Il était temps.

Babet épuisée se laissa choir sur l’herbe. Ses lèvres blêmes s’ouvraient spasmodiquement.

— J’ai bien cru qu’ils nous tueraient.

— Ils n’y auraient pas manqué, s’ils nous avaient pris.

Les autres s’en retournaient, ne se souciant pas au soir tombant, de se risquer dans la forêt aux mystérieuses défenses. C’étaient en effet, des pêcheurs et des hommes de plaines, que ces soldats d’Assien.

Une maison se voyait au loin, ils la gagnèrent, car Hocquin en connaissait les habitants, des braconniers, qui chassaient toutefois dans un autre secteur de la forêt des Heaumettes.

Ils furent accueillis chez ces braves gens, avec un plaisir sans inquiétude. Ils mangèrent, burent sec et contèrent après cela, l’histoire du siège d’Assien.

Bien entendu, l’évasion de la comtesse fut passée sous silence.

Les braconniers de ce coin de sol, n’avaient point été enrôlés, parce que l’un boitait de la