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LA PRISE DU CHÂTEAU D’ASSIEN

Ce ne serait pas la première fois, que la reconnaissance se paierait ainsi.

Babet et Hocquin suivirent la chaussée au milieu des marécages. Une hauteur les dissimulait à Assien. Ils allaient tranquillement revenir dans leur forêt.

Mais, cette fois, ils s’arrangeraient pour ne plus risquer d’être enrôlés de force par le baron.

Au demeurant, celui-ci, informé certainement de la fuite d’Hocquin, ne faillirait pas de l’envoyer en enfer au premier jour où il le retrouverait.

Il est vrai, que peut-être le croirait-on tué dans Assien, et victime des incendies, de sa témérité, d’on ne savait quoi. Cela n’en nécessiterait pas moins une soigneuse mise à l’abri.

Le soir tomba, tandis que les deux fuyards se trouvaient encore sur les terres d’Assien. Ils se méfiaient et se dissimulèrent dans une grange abandonnée.

Au matin ils reprirent le chemin de la forêt natale, et bientôt se trouvèrent chez le baron des Heaumettes.

Au loin, sur les pentes sombres d’une série d’ondulations, on voyait commencer les bois où le couple aventureux allait retrouver, sans doute, sa paix.

C’est alors que d’une petite futaie, laissée libre au milieu des champs cultivés et des prés qui bor-