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LA PRISE DU CHÂTEAU D’ASSIEN

ici, que de me faire occire par des fuyards d’Assien, qui vont remonter d’en bas. »

Il ajouta mentalement :

« Je ferais mieux pourtant, de descendre retrouver les autres. »

Au bout de la vaste salle était une autre porte. Il la gagna. Elle redescendait. Il redescendit alors un nouvel escalier droit.

Toujours le silence et la sérénité. On n’aurait pas dit qu’à cette heure, une bande de pillards était en train de mettre à mal la demeure seigneuriale. Elle avait au surplus résisté auparavant à bien des assauts, tentés avec des moyens plus puissants que celui du baron des Heaumettes.

Hocquin redescend se demandant où il va, et ce que fait en ce moment Babet, sa femme. Comme il est long, cet escalier !

Il affermit sa dague en main pour entrer dans un couloir, puis, au bout, dans une somptueuse pièce remplie de velours et de soieries éparses. Un métier à broder est au milieu, devant un fauteuil à la vieille mode. Il y a enfin deux prie-Dieu sous un Christ d’ivoire, et une table avec un en-cas tout prêt, dans un angle à demi-caché par un paravent.

— Ho ho ! fait le braconnier, nous sommes dans la bauge du marcassin.

Il n’a pas dit ces mots, que devant lui une porte