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LES AMANTES DU DIABLE

Mais le jour se leva enfin et les dispositifs guerriers se resserrèrent, sur des ordres convergents, autour du château d’Assien.

Toutefois, comme le sieur Galant s’approchait trop près des courtines, une arquebusade, tirée de haut, le fit reculer. Cela, c’était le vrai signal des hostilités.

Aussitôt des injures et des appels retentirent dans les fossés où se tenaient les soldats du baron, ce fut un combat verbal homérique. La comtesse reçut pour sa part une série de qualificatifs qui firent rire même les gardes postés sur les tours.

— Comment attaquons-nous ? demanda le baron au sieur Galant.

— Nous feignons de nous ruer ici et y posons même un baril de poudre qui va ébranler le mur et sans doute en faire crouler une partie. Mais c’est de l’autre côté que tout se passera.

— Y a-t-il assez d’hommes.

J’en place quarante, et tout le reste ici. Ces quarante peuvent prendre le château. Il n’y a là dedans que des macrobites et des goutteux, en fait de soldats.

— Bien, Galant ! Vous savez que si ce soir Assien est pris, je vous délègue ma terre de Maltrait, qui est seigneurie et vous permettra de vous nommer Galant de Maltrait.