Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
31

C’était alors l’apogée de cette guerre inexpiable que se firent Marius et Sylla.

L’Italie n’était qu’un champ clos où se dévoraient les fauves, tandis qu’à l’extérieur, des dangers terribles croissaient sans répit. C’est ainsi que Mithridate, venu d’Asie, avait pu gagner la Grèce et menaçait la Sicile…

Le verrait-on, comme jadis le Carthaginois borgne, camper en Étrurie ou dans le Latium ?

Mais Sylla partit pour l’Attique avec des troupes solides. Il sut vaincre Mithridate et égorgea, comme complices de ce redoutable chef, des milliers de Grecs notables. Revenu à Rome, entraîné aux supplices et craignant les complots, il fit ensuite des coupes sanglantes dans l’aristocratie libérale de sa patrie. La civilisation, sous sa rude main, ne fut plus qu’une immense exécution. C’est ce que Sylla nommait « rétablir la tranquillité ».

En 668, mourut enfin l’ennemi vaincu du Dictateur : Marius. Il vivait depuis la défaite parmi les courtisanes. Sa vie coulait dans les festins à la mode grecque, qui se terminaient toujours en hideuses débauches, disait-on.

Cinna succomba peu après, puis deux oncles de Caïus Julius César, et Sylla put