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II

LE TRIOMPHATEUR

 Pendant que César était heureux avec Cléopâtre, Rome devenait folle. Faut-il, comme le veulent, après Cicéron, tous les historiens modernes, attribuer aux amours du vainqueur de Pharsale avec la reine égyptienne les malheurs de la ville à dater de l’année 706 ? Cela paraît excessif. Que César fût revenu tôt ou tard, la situation de fait restait insoluble. Les anciennes magistratures républicaines continuaient à être élues et à fonctionner, mais elles avaient perdue tout crédit et toute efficacité sociale, par une effrayante corruption, qui d’ailleurs durera jusqu’à la ruine de l’Empire. Aucun type de gouvernement ne semblait pouvoir tirer des données matérielles non plus que de la confusion des partis une autorité suffisante pour rétablir