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faire rappeler César sur-le champ et dissoudre son armée. C’est cette armée qu’on redoutait, et non le chef. Mais quelle phalange de coup d’État !

Là-dessus vinrent les nouvelles élections. César dépensa des sommes considérables pour avoir un Consul, il eut presque tous les tribuns, sauf un. C’était un succès. Mais les conservateurs purent annuler une élection et firent élire un ancien Césarien devenu Pompéien : Curion. César répondit en achetant Curion. Celui-ci repassait ainsi avec armes et bagages du camp de Pompée à celui de son mortel ennemi.

Des affaires orientales fort compliquées, par chance, donnèrent enfin des délais à César. Les Parthes bougeaient. Ces redoutables archers avaient détruit déjà l’armée de Crassus et on tremblait pour Cicéron revenu en grâce, et qu’on avait envoyé gouverner la Cilicie. Malheureusement au gré de César, les Parthes n’allèrent pas très loin et on en revint tout de suite à la situation antérieure. Le Proconsul des Gaules pourrait-il se faire élire Consul sans quitter son commandement ? Le verrait-on reparaître à Rome avant d’être investi d’une nouvelle magistrature, indispensable protection ? Et sinon, garderait-il ses aigles de Proconsul ?