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que possédaient même des dictateurs comme Sylla et César. Moins encore seront-ils ennemis de la chose. Ils ne s’apercevront même pas de ses tares. Il faudra Néron pour les éclairer. Il sera trop tard.

Toutefois, les calculs de César sur la manière de reconquérir une popularité solide étaient bien subtils et surtout à longue échéance.

Il avait alors cinquante ans.

Pompée cessa peu après d’être Consul unique, mais les Consuls restèrent de ses clients et sa puissance restait si complète que César inquiet se demanda comment il reviendrait désormais chez lui. Il regretta de s’être fait un ennemi si puissant.

Il était en Lombardie, quand on lui apprit que les Bituriges se révoltaient encore. La Gaule était donc encore vivante ? Il envoya des troupes avec ordre de ne rien laisser vivant. À Rome, on profita toutefois de cette aventure pour le honnir une fois de plus et le juger comme un incapable. Jamais ce qui lui advenait n’était arrivé aux conquêtes des grands Proconsuls du passé.

Sentant ses espoirs consulaires très compromis, il demanda alors la prolongation de son Proconsulat pour deux années, mais il y eut une vaste protestation à Rome. Marcus Claudius Marcellus, Consul, voulait même