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très expert de la domination des hommes l’avaient en quelque sorte consubstancié. Cela était d’ailleurs l’essentiel et forgeait l’arme de l’avenir…

Cette fois, il lui fallait le Consulat. Moins encore qu’avant la dernière phase de cette lutte violente avec la Gaule, il voulait maintenant rentrer à Rome en personnage privé. Ou Consul, ou…

Mais qui sait si César avait vraiment prévu qu’à défaut du Consulat il entrerait dans la cité de Romulus en conquérant. Peut-être une magistrature vaine et verbale l’eût-elle satisfait. Elle aurait sans doute empêché l’Empire…

À Rome, la situation pourtant s’aggravait contre lui. Caton avait pu faire nommer Pompée Consul unique. Ledit Pompée, quelle que fût l’apparence des choses, était donc dictateur de fait.

D’ailleurs, contrairement à sa douce habitude de fainéantise seigneuriale, Pompée s’agitait méthodiquement. Il fit voter coup sur coup diverses lois, dont l’une semblait viser César. Les amis de Clodius furent exilés, et cela éloignait de Rome bien des familiers du Proconsul.

Ensuite, grâce à l’impulsion secrète de Pompée, heureux d’être débarrassé de Crassus et cherchant à éliminer César, les nouveaux