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I

LA GUERRE DES GAULES

 César, revenant de ce qu’on a nommé la conquête de la Bretagne, chevauchait muettement sur la terre incertaine que se disputaient depuis des siècles les Suessions et les Séquanes.

Son butin, ramené de l’île, qui devait être un jour l’Angleterre, était considérable, mais les épreuves avaient été dures. Casivellanus, le roi breton, avait pratiqué une dure guerre de fatigues et de guérillas. On s’était enfoncé dans un pays pauvre, sans approvisionnements. La cavalerie avait beaucoup souffert et les troupes étaient lasses. Pour des paysans venus des rives du Pô, car c’était là qu’on recrutait surtout les légions, ç’avait été un labeur épuisant que la marche en ce pays humides, où les brouillards stagnaient des